Vos papiers s'il vous plait ?!? (Iran #4)
C’est à la mosquée que nous avons rencontré nos premiers policiers Iraniens. Ils sont venus car ils étaient intrigués de notre présence dans ce petit village. Nous leurs avons expliqués ce que nous faisions ici, en leurs témoignant notre bonheur d’être parmi tous ces gens, si hospitaliés et chaleureux. De plus, nous avions l’immense privilège de découvrir cette cérémonie si intéressante pour nous !
Mais malgré cela, chaque jour, une police différente est venue nous poser les mêmes questions. Malgré la défense des gens du village (plus qu’une défense un bouclier), il venait et revenait... Jusqu’au jour où Ali et son frère (Mohamed), fatigué par cette situation, décidèrent de nous emmener à Delwar (la grande ville la plus proche). Nous nous sommes rendus dans les locaux de la police secrète, afin de leurs expliqués, une bonne fois pour toute, la teneur de notre projet pour que l’on puisse "enfin" finir notre tournage tranquillement. Dans le bureau du chef, Ali et Mohamed ont parlé à notre place, comme de redoutables avocats ! Nous n’avons pas décroché un mot ! Par la suite, nous n’avons plus entendu parler de la police...
Seuleument à la veille de notre départ, nous les avons vu revenir et cette fois-ci, nous devions aller à Busher (la capitale régionale), rencontrer une plus haute autorité. Cette fois-ci, c’est le chef du village, Hadj Reza, qui nous a accompagné. Une fois de plus, ce fut les mêmes questions avec quelques stupides variantes, tels que : Qu’elle est votre actuel président ? L’appréciez vous ? (…à votre avis !), Qu’elle est votre religion ? Est-ce que vous buvez de l’alcool ?... Au fait, la région de Busher est sensible, en raison du nucléaire… En règle générale, les touristes se rendant dans cette région réclament une autorisation… Après deux bonnes heures dans leurs locaux, nous avons retrouvé Hadj Reza, cette fois-ci accompagné d’Abaas. Puis, nous sommes revenus à Gahi. Toute la famille d’Ali était très inquiète et fut rassuré quand ils nous ont vu revenir avec un grand sourire !
Nous sommes partis le lendemain matin, avec Abaas et trois autres amis, à Bostano. Nous y avons passé la nuit puis nous sommes partis en direction de la frontière Pakistanaise.